Bonjour à tous,
Nous sommes à une époque formidable où tout est possible. Pour citer un auteur que j’affectionne particulièrement « Vous pouvez faire tout ce que vous voulez mais vous ne pouvez pas tout faire ». Face à des possibilités aussi étendues, la stabilité reste parfois le choix le plus rassurant. Pourtant, cette stabilité peut devenir une zone de confort, puis une prison dorée, puis un cadre sclérosant. Ce n’est pas automatique bien entendu et c’est tant mieux! Après tout, nous avons bien le droit de vivre dans notre zone de confort si cette dernière correspond exactement à ce que nous voulons. Quand il s’agit d’une évolution professionnelle, personnelle ou d’un changement de vie global, la stabilité est considérée comme essentielle, voire vitale, y compris en cas d’insatisfaction. Pourquoi sommes-nous notre propre limite? Comment nous transformer pour que ce ne soit plus le cas?
Nos limites Vs No limit
Avant toute chose, je tiens à préciser un point essentiel. Nos limites, nos croyances limitantes sont issues de nos expériences, de celles de nos proches, de notre éducation et de notre milieu socioprofessionnel. Ces croyances limitantes sont un agrégat qui crée une zone dans laquelle l’action est acceptable ou non. Nos limites cadrent nos actions, « no limit » explose le cadre de l’action et nous met en porte-à-faux permanent, si le premier nous enferme, le second nous renverse peut-être trop. Pourtant, c’est en sortant de notre zone de confort que nous pouvons découvrir de nouvelles choses et enrichir notre expérience de la vie… Au final, tout est question d’équilibre, mais quand cet équilibre est intrinsèquement biaisé, nous faisons du sur place. Or, faire du surplace par choix, parce qu’on est bien là où on est est logique, faire du surplace parce qu’on s’auto bloque et qu’on finit par en souffrir est dommage.
Nos limites, notre vision du monde
Nous avons tous nos limites et le but de cet article n’est en aucun cas de dire « vous avez des limites, c’est maaaaaal!!! ». Non le but de cet article est de vous faire prendre conscience du rôle qu’elles jouent dans votre vie et de l’impact qu’elles peuvent avoir. En PNL, nous parlons de carte de monde de l’interlocuteur. Cette carte du monde est l’ensemble de paramètres perceptuels qui régissent la compréhension du monde d’un individu. Prenons un exemple avec cette vidéo.
Si vous partez du point de vue de la passante, vous voyez un jeune « délinquant » attaquer un honnête citoyen, si vous avez une vision d’ensemble, vous voyez que la réalité est bien différente. Il en va de même avec notre perception et nos croyances limitantes. Ces croyances vont modeler votre perception des actions qui vous entourent, créant ainsi d’autant plus de donnée congruentes permettant de les renforcer.
Un exemple simple, suite à un incident, vous avez la croyance « tous les chiens sont dangereux ». Un proche possède un jeune chien, qui souhaite jouer avec vous. D’un mouvement vif, il jette un ballon crevé dans votre direction. Cette arrivée subite d’un objet dans votre périmètre vous surprend et vous fait peur, là où une personne ayant la croyance « les chiens sont tous gentils » aurait perçu cette arrivée comme une invitation au jeu…
En somme nos croyances limitantes vont influencer notre perceptions des actions extérieures mais également la perception de nos possibilités et compétences créant ainsi une clôture invisible qui nous cantonne à certains postes, à certains loisirs et à certains objectifs. Au final, Nos limites deviennent source de blocages et ces blocages deviennent source de mal être, d’insatisfaction et, parfois, d’action radicale et fulgurantes que l’on peut regretter par la suite.
Nos limites, nos opportunités
Pourtant, nos limites sont riches en possibilités. Si nous prenons le temps de les interroger comme suggéré dans cet article, nous découvrons des occasions de travail personnel bénéfique. Dans ces croyances se retrouvent aussi des enseignements fondateurs qui peuvent nous permettre de développer notre connaissance de nous-même, nous ouvrant des voies de progression personnelle et professionnelle encore inexplorées.
Lorsque nous sommes conscients de nos propres carences, nous sommes capables de les esquiver, tout comme, lorsqu’on se tord une cheville, nous sommes capables de la soulager pendant un temps avant de s’appuyer de nouveau dessus. Nos croyances constituent l’un des piliers de notre personnalité. Les faire évoluer est toujours un travail délicat, après tout, travailler sur les fondations d’une maison alors qu’elle est déjà construite est un sacré chantier, pourquoi serait-ce différent pour nos fondations à nous?
Nous pouvons challenger nos limites, qu’il s’agisse de dépasser nos peurs, de recoder notre perception du monde ou de voir notre potentiel sous un jour nouveau. Mais devons-nous le faire?
Le changement est-il toujours désirable? L’écologie du changement est à interroger, est-ce que dans le contexte actuel, cette évolution va permettre un mieux être ou risque de tout « foutre en l’air »?
Nous verrons la semaine prochaine comment interroger l’écologie d’un changement personnel, pour conclure l’article de cette semaine, j’aimerais rappeler que vous être propre limite et que tant que vous êtes d’accord avec ça, c’est tout bon. Cependant, le jour où vous souhaitez évoluer, rendez-vous compte que vous êtes votre seule limite, que votre potentiel est bien plus important que vous le pensez et que rien ni personne ne peut vous empêcher de devenir la personne que vous souhaitez être.
Bon weekend.
William