Bonjour à tous,
cela fait quelques temps que je repense ma pratique du coaching. J’accompagne les entrepreneurs depuis maintenant 5 ans et plus j’en ai en séance, plus je vois combien il faut structurer l’accès à l’entrepreneuriat et surtout aider les entrepreneurs à développer une certaines réflexivité vis à vis de ce qu’ils vivent et font.
De l’importance politique de la réflexivité entrepreneuriale
Nous sommes dans une société très particulière. J’ai pu l’évoquer à plusieurs reprises mais nous avons un système étatique qui cherche à faciliter l’accès à la création d’entreprise. En soi, pourquoi pas, mais l’absence totale d’accompagnement aux entrepreneur est criminelle.
Attention, on accompagne les entrepreneurs sur la recherche de clients, sur les financements, sur la compta… mais aucun dispositif d’accompagnement inclut le sens et le développement personnel. Attention, je ne dis pas que les autres accompagnements sont inutiles, je dis simplement qu’il faut inclure un accompagnement sur le sens dans l’accompagnement entrepreneurial.
Quand on parle de sens, on parle certes du sens que nous donnons à notre démarche de créateur d’entreprise mais également le sens que notre mission a pour nos clients potentiels. Car si nous avons une vision bien particulière de notre métier, celle de nos clients peut différer drastiquement.
Enfin, c’est aussi un point essentiel, notre capacité à nous interroger sur ce que nous faisons nous permet d’accéder à des niveaux d’excellence intéressants pour nous comme pour nos clients.
La réflexivité, la capacité à questionner se différencie du doute constant par un point essentiel : c’est la mission qui est interrogée, pas la capacité à la remplir. C’est le sens donné et perçu qui est questionné, pas le fait d’être vecteur d’un sens. En somme, le questionnement devient une machine à progression et non un frein à la réalisation.
Mais pourquoi parler politique ici?
Tout simplement parce que cette capacité à questionner pour développer une nouvelle vision d’une situation, plus complète, plus franche, plus réaliste devient aussi un atout quand il s’agit de politique, particulièrement de la politique concernant les entrepreneurs et les auto entrepreneurs. Qu’on se le dise, ce que vivent les entrepreneurs en France n’est ni normal ni acceptable. J’en fais partie et je sais que tout coûte plus cher quand nous sommes indépendants.
Cette indépendance qui a déjà un coût social a également un coût financier important. Si nous réfléchissons mieux à ce que nous vivons, que nous questionnons notre situation, nous pourrons continuer en notre âme et conscience. C’est exactement ce que je prône à titre personnel. Nous nous devons de savoir à quoi nous nous exposons en termes personnels en tant qu’entrepreneurs. Ce n’est pas parce que nous créons notre propre emploi que nous ne devons pas le questionner et chercher à l’améliorer comme nous le ferions d’un poste salarié habituel.
Et les 10 questions à se poser quand on entreprend ?
Ces 10 questions en elle même ne mèneront à rien si vous n’agissez pas une fois les éléments de réponse trouvés.
- Quel sens je donne à mon travail ?
- Quelle valeurs je sers en entreprenant ?
- Quel est l’objectif de ma création d’entreprise ?
- Qu’est-ce qui te rend heureux dans ce projet ?
- Est-ce que ce projet est adapté aux autres domaines de ma vie ?
- Est-ce que je prends du plaisir à ce que je fais ? (Merci Vanessa et Camille )
- De quoi est-ce que j’ai envie pour mes clients ?
- Si je dois changer une seule chose dans ma manière de faire qu’est-ce que ce serait?
- Quel acte ai-je le plus peur de poser?
- Comment est-ce que je peux mieux servir mes idéaux et mes clients ?
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Ces 10 questions sont autant de pistes de réflexion à suivre de manière régulière. Il nous appartient de développer une hygiène du sens qui permettra de créer une entreprise qui nous ressemble et qui nous libère. Une entreprise qui développe un service qui vous ressemble, vous rende plus heureux/ heureuse et surtout qui ait une véritable valeur ajoutée pour vos clients. Ces entreprises là sont celle qui trouvent la bonne taille, celle qui convient aux fondateurs et qui leur permet de vivre pleinement leur vie tout en faisant du bon boulot. Bien entendu ce n’est pas instantané, bien entendu, ce n’est pas linéaire mais qu’importe, c’est une entreprise qui libère.
Car oui l’entreprise libérée est peut-être moins à la mode qu’il y a quelques temps mais l’entreprise libérante est une réalité. Nous pouvons même y travailler ensemble.
Bon weekend.
William