Avoir l’heure et avoir le temps.

horloge

Aujourd’hui nous allons parler d’une différence de point de vue qui est essentielle pour notre bien-être : avoir l’heure et avoir le temps. Ces deux notions sont différentes, pas nécessairement opposées mais plutôt complémentaires, jusqu’à un certain point.

Avoir l’heure c’est être apte à mesurer la durée entre deux moments[1], à mesurer donc le temps qui s’écoule entre par exemple l’entrée et la sortie d’une salle de cinéma, la cuisson d’aliments… C’est aussi savoir à quel moment, nous passons d’un mode sérieux à un mode loisir, quelle sera la durée d’une tâche que nous ne maîtrisons pas comme une réunion.

Avoir le temps, c’est libérer son esprit d’une contingence matérielle, l’heure, pour aller vers une conception plus « cool » de la journée. Après tout, lorsque nous sommes passionnés, pleinement dans ce que nous faisons, la notion d’heure disparaît au profit de la notion de temps et notamment la notion de temps par tâche. Ainsi, nous nous disons « je lis encore un chapitre, j’ai le temps » et non, « il me reste 10 minutes, je dois lire un autre chapitre ». Nous passons d’un mode raisonné basé sur l’heure, les minutes et secondes pour aller vers un mode plus subjectif et basé sur le plaisir.

Si nous nous tournons vers la Grèce ancienne, Ce temps, Kronos, qui jamais ne s’arrête est un temps objectif et sa mesure est conventionnelle. La conception subjective du temps chez les grecs, Kairos, nous permet de saisir le temps du moment présent. Une façon de montrer que cette différence de perception du temps ne date pas d’aujourd’hui…

 

Maintenant, examinons très rapidement quelques effets de l’heure et du temps sur l’organisme.

« Il est 9h35, je suis en retard » : stress, anxiété, précipitation, passivité face aux minutes qui s’écoulent, mise en place d’injonctions névrosantes comme « je dois faire ci… » ou « il faut faire ça… »

« Nous sommes dimanche, j’ai du temps pour moi » : motivation à faire de nouvelles choses, liberté dans l’action, prise de position volontaire et non contrainte : « je peux faire ceci ou cela ».

 

Vous voyez donc le potentiel du moment présent sur nous, notre organisme en termes de tension nerveuse, de concentration ou tout simplement de ressenti d’une expérience. Une plus grande concentration sur ce que nous faisons, nous offre la possibilité de mieux en profiter et d’avoir vraiment le sentiment d’avoir complété correctement une tâche. Etre dans le moment présent permet de laisser à la marge tout ce qui ne compte pas. Nous avons tous eu des expériences ou rien d’autre que ce que nous étions en train de faire comptais, c’est aussi cela vivre le moment présent. Eckart Tolle a notamment longuement écrit sur l’importance du moment présent et son « pouvoir », je vous conseille quelques audios disponible sur youtube pour approfondir cette notion.

Il ne s’agit pas de passer d’un extrême à l’autre, du lapin d’Alice qui est toujours en retard au lièvre de la fable qui pensait avoir le temps, il s’agit de prendre conscience qu’il existe des périodes dévolues à chacune de ces visions de notre vie qui s’écoule.

Ainsi passer une journée professionnelle équilibrée en ayant conscience des durées permet d’avancer professionnellement, de réaliser ce pour quoi nous allons travailler et plus sain que de se dire « j’ai tout le temps de rendre le budget 2012 ». D’un autre côté, profiter de ses week-ends pour avoir de vraies pauses en se disant « j’ai le temps de… » semble infiniment plus reposant que « à 10h30 je démarre la cuisine, ensuite à 15h il faut que j’aille faire des courses et demain 9h je dois aller voir cette exposition… » .

Nos semaines sont suffisamment remplies de contraintes, pourquoi en mettre de nouvelles le week-end ?

Je vous laisse avec un extrait du film « The peaceful Warrior » qui mérite qu’on le regarde en VOST mais que je ne peux intégrer ici.

http://www.youtube.com/watch?v=rdvRfc0A2zI

 

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Bon week –end

William

 

 


[1] Ainsi, une seconde est définie comme suit depuis 1967 « « La seconde est la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les niveaux hyperfins F=3 et F=4 de l’état fondamental 6S½ de l’atome de césium 133 »1. Cette définition d’une clarté incroyable montre combien il est délicat de considérer l’écoulement du temps comme un acquis.

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