Comment conclure une prise de parole en public?

Bonjour à tous,

plutôt que d’écrire l’article initialement prévu pour cette semaine, j’ai préféré vous partager quelques astuces pour bien conclure une prise de parole. Afin de rendre les choses vraiment pertinentes, Jean Claude Duss, Barack Obama, Amy Cuddy et Steve Jobs participent à cet article.

 

Pourquoi cet article?

Comme vous le savez peut-être une bonne partie de mon activité est liée à la prise de parole en public. Qu’il s’agisse de structurer, formuler, performer ou se préparer mentalement, j’accompagne mes clients vers la mise au point de leur recette du succès. Dans ce cadre, je donne aussi des formations et fais des interventions sur la prise de parole en public.

Bien entendu, à force de clients, d’événements autour du pitch et de vidéos vues sur le net, j’ai pu remarquer que si certains soignaient leur démarrage, ils négligeaient leur conclusion. D’autres, plus conscients des enjeux vont soigner leur dernière phrase mais pas plus. Enfin, ceux qui sont vraiment bons, vont soigner leur conclusion et là on a du bel ouvrage!

On soigne souvent l’intro car elle va donner le rythme de votre prise de parole, peu importe sa durée. Pourtant la conclusion joue sur le long terme également et il est essentiel de noter 2 points:

  • la conclusion est ce dont les gens se souviennent

Ce qui signifie que si vous concluez mollement, les gens se souviendront de vous et de votre sujet/projet comme de quelque chose de mou. Si vous concluez à la manière d’un bonimenteur, vous serez catalogué ainsi… Vous comprenez l’enjeu.

  • la conclusion est votre dernière chance de faire passer l’essence de votre message

Après votre conclusion viennent la discussion, les questions et autres interaction en comité plus réduit. Même si on vous pose des questions en public, l’attention de la salle baisse toujours un peu. Si vous ne prenez pas soin de votre conclusion vous manquez la possibilité d’impacter le plus de gens possible avec votre message.

Comment conclure sa prise de parole en public?

Comme à chaque fois, je vais éviter d’être impérieux dans mon jugement. Après tout, une prise de parole est super personnelle et doit être conclue en harmonie avec l’orateur/trice. Pourtant, on peut noter plusieurs recettes assez efficaces qu’on va citer ici.

 

La chronologie et l’envoi vers le futur :

On récapitule le parcours, on explique ou nous allons aller dans les mois ou années à venir. exemple avec Steve Jobs lors de la presentation de l’iPhone en 2007

 

On a aussi la conclusion  avec appel à l’action. Dans ce cas là, c’est Amy Cuddy qui nous sert d’exemple (et je recommande l’ensemble de cette vidéo).

Autre type de conclusion, avec une phrase « gimmik » ou « catch phrase ». Là c’est Barack Obama qui nous sert d’exemple.

 

Après ces 3 démonstrations, on peut noter plusieurs choses communes. Ces points communs sont ce qui fait que chacune à sa manière ces prises de paroles sont mémorables, impactantes et surtout, adaptées à leur orateurs/trices.

Commençons par le plus évident:

Une conclusion n’est pas juste une phrase, c’est un agrégat d’idées, donc de phrases qui vont toutes vers le même but. Même dans l’exemple avec « Yes we can », les 15 à 20 secondes précédant le « Yes we can » final servent de tremplin à cette dernière injonction (oui dans ce cas la phrase gimmik est aussi un appel à l’action, parce que Obama quoi! )

Ensuite, moins facile à mettre en pratique, il y a souvent une montée en émotions vers la fin de ces vidéos. Qu’il s’agisse de Jobs, de Cuddy ou d’Obama, notez que chacun semble laisser filtrer quelque qui précédemment était retenu.

Dans le cas de Jobs, il est totalement orienté vers le business pendant un bon moment. Il fait des crochets comiques de temps à autres mais il reste focalisé sur le produit, la feuille de route et à la fin… il laisse passer de la fierté, un poil de nostalgie aussi et surtout, de la motivation à continuer. Lui qui est souvent considéré comme distant ou froid laisse filtrer son humanité et surtout la satisfaction qu’il a d’être dans ce qui est depuis cette conférence Apple Inc.

Cuddy elle passe sur le registre du sentiment un peu plus tôt dans sa conférence mais conclue avec non seulement une touche de soulagement mais surtout avec un engagement viscéral qui pointe et l’envie de partager ses découvertes. Nous avons quitté la talentueuse chercheuse en cours de route, nous finissons notre conférence avec une militante qui nous mobilise et nous incite à agir. Le plus drôle? C’est tellement progressif que personne ne se rebelle et finit par agir dans son sens.

Enfin Obama, via la vibration de sa voix et sa gestuelle passe tranquillement du politicien qui analyse une situation nationale au catalyseur du changement, à l’impulseur d’une nouvelle dynamique. Là point de changement progressif comme chez Cuddy. On a un switch très visible juste après les dix minutes.

 

Vous l’avez compris, pour bien conclure vos prises de parole en public il va falloir les construire calmement à plusieurs niveaux.

  • Au niveau structurel
  • Au niveau réthorique
  • Au niveau émotionnel

A vous de jouer!

Je vous laisse avec notre ami Jean Claude Duss, qui espère conclure sur un malentendu et qui n’y parviens que rarement…

Bon weekend.

William

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