Bonjour à tous,
Aujourd’hui j’aimerais vous partager quelque chose qui m’est arrivé une réponse sur laquelle je vous invite à vous pencher. Comme assez régulièrement, ce matin j’ai déposé mon enfant à la crèche. Alors que je m’en allais, je partage l’ascenseur avec nounou de la crèche et un enfant de 3 ans. Ce dernier demande à la nounou « pourquoi il est là le monsieur » et la nounou de répondre « parce qu’il doit aller travailler », excellente question de l’enfant « pourquoi aller travailler? »
Cette question très simple en apparence appelle une réponse autrement plus compliquée, particulièrement pour nous adulte. Après tout, la réponse de la nounou allait dans un sens bien particulier : « tu verras, quand tu grandiras, tu n’auras pas vraiment le choix ». Intérieurement, il y a eu un débat qui s’est fait. Pendant quelques secondes j’étais partagé entre l’envie d’être consensuel et l’envie de dire ce que je pensais vraiment. J’ai opté pour la seconde solution et je vous donnerai ma réponse en fin d’article.
On pourrait croire que travailler c’est la santé pourtant, malgré ce que dit notre ministre du Travail, le burn-out jamais été aussi présent. Du coup, on peut considérer que c’est faux, ou au moins que ce n’est pas toujours vrai. On peut aussi décider que travailler c’est obligatoire. Pourquoi pas, mais en réalité n’est-ce pas une obligation de notre société contemporaine et occidentale? Il existe encore à l’heure actuelle des sociétés sans travail ou avec une dose réduite de travail. Du coup, si le travail n’est ni la santé ni navigation qu’est-ce que c’est?
À une époque où considère le bonheur comme ça en soi on peut considérer que le travail est une étape dans l’atteinte de ce bonheur. Mais peut-on dire que notre travail suffit à notre bonheur?
A moins que le bonheur ne soit dans les fruits du travail.
Sa rémunération?
Certains considéré comme démunis ont une propension immense au bonheur et nos ultra riches avalent des anti dépresseurs au petit déjeuner, on peut au moins éviter l’idée que l’argent fait le bonheur, ou du moins une situation ou une abondance d’argent et une carence de tout le reste est un contexte viable pour être heureux.
A moins que ce ne soit dans le statu que permet le travail. Avoir un emploi c’est entrer dans une case pour le reste de la société et donc avoir une identité fixe: coach, comptable, entrepreneur, architecte… Est-ce qu’une identité fixe est l’apport principal du travail? Je n’en suis pas certain. Par contre, c’est un effet secondaire intéressant. Travailler permet d’avoir une place dans la société, au moins aux yeux des autres. Cela explique aussi pourquoi certaines personne ne parvenant pas à trouver un emploi se sentent dévaluées par les autres. N’ayant pas de place bien définie (chômeur étant un stigmate à l’heure actuelle) elles sont victimes d’une ostracisation pouvant avoir différentes formes et degrés de violence.
Au final, je pense que nous acceptons le travail et tout ce qui va avec, le bon comme le mauvais, pour ne raison simple: notre impact.
L’impact que nous avons grâce à notre travail est à ranger dans la catégorie « fruits de notre travail ». Dans le même temps, c’est une récompense quasiment immatérielle. Notre impact sur la société, le monde que nous soyons boulanger, maçon, coach ou développeur web, c’est ça qui nous motive et c’est pour cela que nous allons travailler.
C’est cet impact, ce sens du travail qui fait qu’on continue même quand c’est difficile. C’est cette envie d’impact qui créé des frustrations et fait émerger des idées.
Ce fut au final ma réponse à ce petit garçon: « pourquoi travailler? » « Pour faire une différence ».
Bon weekend
William