Ce que la démission de Nicolas Hulot peut vous éviter

Bonjour à tous,
l’actualité nous offre parfois des perles de sagesses, pour peu que nous parvenions à la décrypter correctement.
Aujourd’hui, les répliques de choc provoqué par la démission de Nicolas Hulot de son poste de Ministre de l’écologie se font un peu plus faibles, pourtant, la leçon demeure.

Avant-propos : l’objet de cet article est de voir ce que nous pouvons apprendre d’une situation. Pour ce qui est du commentaire politique…je passe mon tour.

Départ de Nicolas Hulot leçon n°1 : le poisson agit par la tête

Quand on commence en coaching d’entreprise, on entend souvent l’adage suivant: « le poisson pourri par la tête ». En somme, si la direction n’est pas motivée, si elle commence à faire des erreurs, c’est l’ensemble de la société qui sera infecté. C’est assez vrai même si on peut aussi dire qu’un poisson pourri par le corps puisque sans employés mobilisés et concernés, le directoire peut s’agiter tant qu’il veut, il n’obtiendra que de médiocres résultats.
En revanche, ce qui est certain, c’est que le poisson agit par la tête. Si le « corps », les employés sont déterminés mais que la tête de bouge pas, rien ne se fera. De la même manière, si la tête ne donne pas une impulsion initiale, le corps ne s’autorisera pas à bouger…
C’est là, selon moi la première leçon qu’on peut tirer de la démission de Nicolas Hulot. On lui a donné une responsabilité mais chacun de ses efforts (selon ses dires) s’est vu absorbé et annulé par sa hiérarchie.

Comment conserver une motivation au travail dans ce cas-là?
Que cette situation soit perçue ou réelle, cela importe peu, ce qui compte c’est que dans ce cas il y a un questionnement qui peut être utile à tous les entrepreneurs, manageurs et patrons.
Comment laissez-vous vos collègues et associés travailler, innover et inventer?
Avez-vous un rôle de verrou ou un rôle de catalyseur?
Quand vous déléguez, avez-vous défini au préalable jusqu’où vous déléguez?
Etes-vous une force motrice dans l’implémentation de nouvelles méthodes ou plutôt une inertie ?

 

 

Départ de Nicolas Hulot leçon n°2 : plus que des victoires, parfois il faut un symbole

On parle de combien, à force de gouttes d’eau, nous finissons trempés. Nous évoquons comment, par mille coupures nous pouvons finir par mourir. Nous imaginons qu’en ajoutant un grain de sable par ici ou par-là, nous finissons par contempler un dessert… Mais pour autant, ces petites unités ne sont pas toujours ce qu’il faut rechercher.

Attention, soyons bien clairs, je pense que le moindre pas vers la réalisation d’un objectif est utile et à célébrer MAIS certains paliers, certaines étapes symboliques sont utiles.

Par exemple, célébrer les 18 ans d’une personne est plus symbolique qu’autre chose, au final cette personne a simplement vécu un jour de plus… qui lui permet d’entrer dans la l’âge adulte aux yeux de la société.

Quid de la démission de Nicolas Hulot ? Pendant 15 mois on lui a répété qu’il avait ce qu’il voulait et qu’il devait être content… Tout en le laissant agir sur des points marginaux. Les grandes batailles qui incombaient à son maroquin sont menées sans lui ou en le mettant dans une position tellement complexe qu’il lui est impossible de poser l’acte juste selon ses valeurs et convictions.

A force de perdre des batailles fortes en sens et en symbole (Glyphosate et autres) peut-on garder sa motivation ?

Que faire dans cette position ? Claquer la porte ? Tenir ? A quel prix ?  Il confiait son dilemme à Libération au début du mois d’aout.

Mais également, comment déployer des stratégies qui permettent d’obtenir ce qu’on veut ?

Comment parvenir à ses fins alors que nous sommes bloqués par notre environnement ?

Et en tant que manager, comment je peux permettre à mes équipes d’atteindre leurs objectifs ?

En tant que patron, est-ce que je prends le temps d’identifier les victoires symboliques pour mon équipe et mon entreprise ? Et est-ce que je les célèbre ?

 

Départ de Nicolas Hulot leçon 3 : Même les meilleures volontés ont un point de rupture.

L’histoire se répète : Vous avez mis la main sur une perle lors de votre recrutement. Elle est mobilisée, intéressée, travailleuse… Bien sûr vous avez des divergences d’opinion mais depuis un an que vous travaillez ensemble vous en parlez et cela se passe bien. Les avancées vont dans souvent votre sens, mais après tout vous avez la vision globale et c’est une spécialiste.

Un jour, vous recevez un recommandé, vous signez… C’est la lettre de démission de cette perle. Elle s’en va et vous laisse en plan.

Cette histoire c’est celle d’un bon élément dont a pas pris assez soin selon lui. Ce n’est ni une crise d’égo, ni l’aveu d’une faute de la part du management. C’est simplement un constat.

La surprise qu’a pu faire Nicolas Hulot lors de son départ, annoncé sans préambule lors d’une émission, est en tous points comparables avec celui de la fameuse perle évoquée plus haut.

Certains évoquent un lobbyiste en guise de déclencheur, c’est lui donner beaucoup d’importance, personnellement je pense que c’est la réponse d’Emmanuel Macron qui a servi de déclencheur.

Dans tous les cas, même un écologiste convaincu comme Mr Hulot, qui a travaillé toute sa vie à développer une conscience écologique du grand public a fini par baisser les bras. Non pas qu’il ne croie plus dans le combat qui a animé sa vie entière mais il ne croie plus en cette voie d’action.

Comment prenez-vous soin de vos meilleurs éléments ?

Comment entretenez-vous leur motivation ?

Quelle écoute avez-vous pour leurs propositions, requêtes et suggestions ?

 

 

Alors pour éviter qu’un membre précieux de votre équipe ne claque la porte, questionnez-vous et communiquez. Communiquez vraiment et authentiquement, cela ne diminuera en rien votre posture de dirigeant ou manager, cela vous permettra au contraire de créer une relation saine et de développer un esprit d’équipe bénéfique pour tout le monde.

 

Bon weekend.

William

 

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