Travailler moins, est-ce vivre mieux ? Le bac de philo vu par un coach

Bonjour à tous,

je fais peu d’articles qui sont liés à une actualité trop éphémère mais, cette année, deux des sujets du Baccalauréat de philosophie m’ont inspiré. Si j’ai déjà traité un aspect de « savons-nous toujours ce que nous désirons », je n’avais jamais travaillé sur l’idée qui a servi de sujet à la filière scientifique : « Travailler moins, est-ce vivre mieux? ». Comment un tel sujet peut-il être traité sous l’aspect développement personnel ? Voyons donc cela.

De la place du travail et de sa définition…

Le premier écueil à franchir est le suivant, qu’est-ce que le travail ? Je ne parle pas d’un point de vue pragmatique ou philosophique mais d’un point de vue personnel. Dans nos vies que représente notre travail ? Est-ce un statu ? Un allotissement de temps incompressible ? Est-ce une manière de se réaliser en tant qu’adulte ? D’autre part, est-ce que la gestion d’un projet personnel, comme un projet d’entreprise ou de startup est un travail ? Après tout, le travail est souvent défini comme un échange de temps et de force de travail contre de l’argent. Si d’argent il n’y a pas (comme c’est souvent le cas en phase de démarrage), est-ce toujours un travail ?

Dans notre société, nous avons érigé le travail comme une entité que nous devons avoir bien définie et prête à être dégainée à la moindre rencontre. Nous commençons à briser la glace en demandant ce qu’on fait dans la vie (on répond en évoquant le travail, pas ses loisirs ce qui en dit long sur la place de ce dernier). Quand on a pas vu un proche depuis un moment, le travail fait partie des sujets qui sont abordés assez rapidement, parfois même avant les dernières vacances ou la santé…

Que représente notre travail pour nous ? Car avant de savoir si travailler moins permet de vivre mieux, encore faut-il savoir quel travail nous avons. En effet, le vocable travail est unique là où la réalité est multiple. Entre ceux qui ont leur travail chevillé au corps, qui ne peuvent pas imaginer faire autre chose, ceux pour qui c’est un moindre mal et ceux pour qui c’est simplement source de revenus, chacun va avoir une réponse différente.

Parmi les différentes possibilités que je vois au sein de mes clients, je vois beaucoup de personnes pour qui le travail est une « mission » qu’ils ont chevillée au corps. Certes, mon échantillon est biaisé, en travaillant avec des entrepreneurs, fondateurs de leur entreprise, je croise plus de profils de ce type que de salariés en mal-être au travail à cause d’une hiérarchie néfaste. Mais même dans le cas que je vois le plus, peut-on dire que plus de travail signifie un mieux vivre ou est-ce que le travailler moins = vivre mieux reste valable?

Travailler moins, est-ce vivre mieux?

Travailler moins : la place du travail

Nous avons tous au moins une personne dans notre entourage qui conçoit la vie ainsi « je ne veux pas passer ma vie à la gagner » ou « je veux avoir un travail dans ma vie et non une vie dans mon travail ». Je ne sais si ces personnes ont raison ou non. Je peux vous dire que certains de mes choix personnels tendent vers cette philosophie car je considère que pour faire un humain équilibré, il doit vivre autre chose que son travail. Pour répondre à la question « travailler moins, est-ce vivre mieux? » et avant de considérer les choix de chacun, considérer la place du travail au sein du développement personnel peut aider.

La roue de la vie permet de voir que ce dernier fait partie des éléments qui permettent de créer une vie équilibrée, mais qu’il ne possède pas de coefficient supérieur à la vie de famille ou de couple. Pour ceux qui ne la connaissent pas, je vous laisse la découvrir ci-dessous.

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La roue des domaines de vie

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Dans tous les cas, outil mis à part, nous avons ici un premier point qui va différencier toutes les réponses : quelle est la place du travail dans votre vie ? Cette question là va conditionner dans une certaine mesure votre interprétation de la suite de cet article.

Un autre point différenciant est de savoir si travailler moins signifie moins d’heures ou moins de productivité ? L’une des réponses qu’on certains de mes clients est de travailler moins longtemps mais mieux afin d’être toujours productifs mais de se donner de l’espace pour faire autre chose. D’autres sont dans des dynamiques différentes et préfèrent être moins dans la productivité et plus dans la constance, éviter les « coups de bourre » qui les stressent et lisser leur charge de travail, même si cela signifie passer quelques heures de plus devant leur ordinateur. Enfin, d’autres ont une approche très « Semaine de 4h » : ils essaient de combiner toutes les tâches rébarbatives en quelques heures histoire de manger leur vache enragée au plus tôt et ensuite se consacrer à ce qu’ils aiment vraiment, qu’il s’agisse de leur travail ou de loisirs. Car là est la nuance qu’il faut aussi prendre le temps d’examiner : si nous aimons ce que nous faisons, est-ce du travail ou est-ce du plaisir ?

Travailler moins, est-ce vivre mieux ?

Au final, d’un point de vue développement personnel, je pense que oui. Si nous sommes passionné par notre travail, prendre du temps pour autre autre nous offrira la possibilité d’y revenir avec un regard neuf. Si nous avons un travail qui est un moindre mal, moins travailler pour prendre le temps de se réorienter (coucou Sylvaine) peut devenir une pratique salutaire, tout comme le fait de prendre du temps pour se ressourcer si notre travail est une obligation, voire une souffrance.

Nous sommes dans une époque ou le travail est devenu une partie essentielle de notre vie, de notre identité. Pourtant, ce dernier n’est qu’un facteur nous permettant de devenir la personne que nous souhaitons être. Se soucier du qu’en dira-t-on, parce que nous changeons de rapport au travail (je ne parle même pas de changer de travail dans ce cas), nous contraint à l’immobilisme et à la stagnation pour de mauvaises raisons.

En somme, si nous avons un travail qui reste à sa place, ce dernier nous permet de vivre mieux, reste à savoir si votre travail est à sa place…

 

Bon weekend.

William

 

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