Bonjour à tous,
Nous avons tous vécu cette étrange expérience : vivre un instant particulier et dire « je le savais » ou encore « j’en étais sur »… Pire encore, nous avons tous eu droit à un « je te l’avais dit » ou à un « ça ne pouvait pas être autrement… »Et si je vous disais qu’en fait vous n’en saviez rien? Que vous n’étiez sur que d’une chose, de vos expériences passées (et encore…) que l’insupportable « je te l’avais dit » n’est pas réellement ce qu’il semble être, ça vous intéresserait? Aujourd’hui nous allons parler de ce qu’on appelle un biais cognitif et d’un biais en particulier le biais cognitif de confirmation.
Biais cognitif et cognition
Si l’on en croit Wikipedia La cognition est le terme scientifique qui sert à désigner l’ensemble des processus mentaux qui se rapportent à la fonction de connaissance tels que la mémoire, le langage, le raisonnement, l’apprentissage, l’intelligence, la résolution de problèmes, la prise de décision, la perception ou l’attention (plus d’infos ici ). En somme, le processus cognitif c’est ce qui vous permet de compulser, intégrer et utiliser les différents apprentissages de votre vie quotidienne.
Les ramifications de la cognition se retrouvent dans l’ensemble des domaines de vie, de l’ergonomie d’un site internet à la prise en main de votre machine à laver flambant neuve.
Ce qui va nous intéresser aujourd’hui, ce sont les biais cognitifs de confirmation d’hypothèse.
Pour information, selon Wikipedia, un biais cognitif est un schéma de pensée, cause de déviation du jugement. Dans ce cas précis du biais de confirmation, il s’agit d’une tendance que nous avons tous à chercher les éléments confirmant une hypothèse plutôt que ceux l’infirmant.
Concrètement, ça veut dire que si vous avez décidé de passer une mauvaise soirée, même si elle se passe bien, la petite chose qui vous aura ennuyée vous fera dire « tu vois, je te l’avais dit, j’ai passé une mauvaise soirée ». Vous pensez que j’exagère? Vraiment?
Un autre exemple: Vous jouez à un jeu de hasard qu’il faut gratter, en disant « de toute façon j’ai jamais de chance… ». Vous perdez, vous dites « tu vois, j’ai jamais de chance ». Vous gagnez vous dites « oui j’ai eu de la chance mais ça va pas durer… » ou encore « Oui j’ai gagné mais tu sais ce qu’il m’est arrivé l’autre jour? … » et vous racontez un moment ou votre voiture avait un pneu à plat alors que vous étiez en retard pour un rendez-vous très important.
Et si je vous disais que vous êtes le premier responsable de l’implémentation de ce biais dans votre vie et qu’il vous appartient de vous en défaire?
Mémoire et biais cognitif
Nous avons tous une capacité incroyable à recoder nos souvenirs pour qu’ils deviennent congruents avec nos croyances et nos biais cognitifs tels que celui de confirmation. Par exemple, lorsque nous sommes enfants, nous remarquons certaines scènes de film et nous résumons ce film par cette scène, quitte à ce que la scène en question soit en fait une juxtaposition de plusieurs éléments piochés dans le film. Notre mémoire en aura fait la synthèse et nous prendrons la synthèse en question pour argent comptant.
Si nous allons plus loin, lorsque nous recodons nos souvenirs, nous finissons souvent par prendre les seuls éléments qui nous correspondent ou correspondent à nos croyances.
On peut penser que bon nombre d’hommes et femmes politiques ont un biais cognitif de confirmation vu leurs lectures divergentes d’une même information…
C’est d’ailleurs ce même biais cognitif qui va vous faire voir un verre a moitié vide ou a moitié plein.
Enfin, c’est ce cher biais cognitif de confirmation qui va vous permettre de manquer de belles occasions car vous ne les verrez même pas en tant que tel! Nous allons donc vois quelques pistes pour annuler ce biais.
Comment se débarrasser de son biais cognitif de confirmation?
Prenez une feuille de papier
Prenez un stylo
Recherchez une fois ou vous savez que vous avez commis une erreur de jugement, que vous avez manqué une occasion à cause d’un biais de confirmation.
Posez-vous la question: est-ce vrai?
Recommencez avec un souvenir connexe à cette erreur de jugement: réécrivez-le comme si vous deviez tout transmettre de manière neutre. Ne mettez rien en place au niveau de l’analyse, juste de la description de faits.
Petit à petit vous allez voir une structure qui va se dégager de tout ça, une manière que vous avez eu d’agir ou de percevoir la situation qui a influencé son résultat. Dites bonjour à votre biais cognitif!
Et maintenant que vous en êtes conscient, il vous appartient de le combattre et surtout de combattre la croyance qui s’y rapporte!
Je vous souhaite un excellent weekend,
A bientôt.
William