Bonjour à tous,
Aujourd’hui je vous propose un article un peu particulier qui va traiter à la fois de productivité, de style de vie, de coaching et de business.
En tant que travailleur indépendant j’ai dû renoncer à bien des choses. J’ai dû renoncer à la sécurité d’une activité qui ne dépend pas que de moi. J’ai dû renoncer à des facilités dans l’emprunt comme dans la location. J’ai dû renoncer à une certaine simplicité de vie avec sa routine et ses événements prévisibles.
Pourtant, en devenant travailleur indépendant, j’ai gagné bien d’autres choses.
J’ai gagné le luxe de faire une grasse matinée un jeudi (jusqu’à 9h, après ma journée est fichue). J’ai gagné le droit d’aller grimper un lundi après-midi parce qu’il fait soleil et parce que je le peux. J’ai gagné la possibilité de ne travailler que 5 heures par jour et d’avoir le niveau de vie de bien de mes amis (sans la retraite mais ça viendra).
Le but de cet article n’est pas de vous jeter mon style de vie à la figure! Le but est de vous inciter à questionner votre mode de vie pour que vous puissiez créer quelque chose qui vous ressemble.
Travailler 5 heures par jour ça sert à quoi?
Nous avons tous une manière de concevoir nos vies. Certains vont considérer que travailler les défini et leur permet de s’enrichir, de se réaliser pleinement. D’autres, j’en fais partie, vont plutôt considérer que ce qui leur permet de faire du bon travail, c’est ce qu’ils vivent en dehors du travail.
Je vais prendre un exemple très simple.
Imaginons un graphiste. Afin de faire un bon travail, qu’il soit salarié ou indépendant d’ailleurs, il doit sans cesse se nourrir de nouvelles influences graphiques retrouver des règles des visions qu’il a pu avoir un certain moment. Comment lui est-il possible de s’enrichir, d’être un bon graphiste et surtout de le rester si à aucun moment il ne peut prendre du recul par rapport à son activité, laisser tomber son ordinateur, feuilleter un catalogue d’exposition, aller à une exposition, voir un film à l’esthétique particulière…
Bref, se nourrir d’autres choses que des demandes de ses clients ? Pourquoi pensez-vous qu’au bout d’un certain temps les graphistes qu’on empêche de se “nourrir” tournent en rond au niveau du style des rendus ? Comment un graphiste “enchainé” à son ordi chaque jour peut créer quelque chose de nouveau? En travaillant moins mais en vivant plus (sorties, expos, voyages, lectures) le voilà abreuvé de nouvelles influences qui vont se transcrire dans ses productions. Qui va y gagner dans l’histoire ? Lui (ou elle) parce qu’il aura une vie plus riche, ses clients parce qu’ils auront des prestations de meilleures qualité, son patron, parce qu’il aura un employé plus heureux et plus performant.
En poussant un peu la logique: son libraire parce qu’il achètera des livres plus souvent, le musée de sa ville parce qu’il sera un visiteur plus assidu… Vous comprenez la logique.
Bien entendu il n’est pas possible de toujours travailler 5h par jour. Il n’est pas possible de toujours partir en milieu de journée faire ce qu’on veut, c’est une question de priorité. Il va de soi que cette organisation n’est pas possible pour tout le monde, il va de soi que c’est mon organisation et pas la vôtre. Je précise ici que si j’ai une prestation à la journée, elle fait 8 heures et non 5. Que si je dois rester éveillé toute la nuit pour finir quelque chose demandé en urgence, je le ferai. Mais, 75% du temps, je bosse 5h par jours et c’est cool.
Pourquoi choisir entre vie et travail?
J’aimerais pourtant attirer votre attention sur un point. Si vous vous souvenez de mon article sur les métaprogrammes, nous avons tendance à fonctionner avec le métaprogramme “l’un ou l’autre” ce que je vous propose par cet article c’est de fonctionner avec le métaprogramme “l’un et l’autre”.
Nous n’avons qu’une vie, on se le dit souvent. Pourtant, combien de fois faisons-nous en sorte de profiter de cette vie?
Je ne vous dit pas de démissionner, je ne vous dit pas de quitter votre famille pour aller bronzer sur une plage à Bali, je ne vous dis pas d’arrêter de travailler et de vivre au crochet de la société, parce que vous serez très déçu! Parce que le travail c’est aussi un statut social, ce n’est pas qu’une occupation.
Je vous demande ce que vous faites pour vivre votre vie telle que vous l’imaginez.
Nombreux sont les livres qui prône un autre rapport au travail et nombreux sont les blogs qui prônent un autre rapport au travail. Qu’il s’agisse d’externaliser des tâches, de créer des revenus passifs ou tout simplement d’avoir l’idée du siècle, les solutions sont nombreuses. Aucune ne vous conviendra si au préalable vous me questionnez par la place du travail dans votre vie.
A l’heure actuelle, nous avons la chance et la malchance de vivre une période de changement profond du rapport au travail.
La génération Y et les suivantes se considèrent comme client des entreprises ils attendent d’elle une qualité de service. Forcément, un tel positionnement ne peut qu’entrer en conflit avec la vision du salarié que peuvent avoir certaines entreprises: une force de travail il faut rentabiliser à chaque instant.
C’est en général quand tout est flou qu’il est possible de renégocier certains status quo qui vont contre le bien-être le plus grand nombre.
J’aime mon travail, j’aime ma vie et je ne souhaite pas à choisir entre l’un et l’autre. Je considère d’une stupidité sans bornes le fait de devoir choisir l’un ou l’autre tout comme je trouve d’une débilité crasse le fait que l’on propose à mes amies de choisir entre devenir mère et faire carrière (je ne compte pas rentrer dans le débat de la condition féminine à l’heure actuelle).
Certains des plus grands entrepreneurs de notre époque sont devenus ce qu’ils sont grâce à un nouveau rapport au travail qu’ils ont su créer. Reste à savoir si vous vous souhaitez aussi changer ce rapport au travail
J’avais écrit en juin un article sur le travail, en voici un second pour alimenter votre réflexion.
J’espère avoir l’occasion d’en discuter avec vous en commentaire.
Bon weekend
William