Bonjour à tous,
aujourd’hui je vous propose d’aborder un aspect de ma pratique qui fait son entrée sur le blog: la prise de parole en public.
Parler demande environ 2 ans d’apprentissage, se taire toute une vie. Parler en public, c’est entre les deux, mais ça ne doit décourager personne!
La prise de parole en public est en train de devenir une compétence attendue sur le marché du travail, en entrepreneuriat et durant les études. Ils vous appartient donc de maitriser certaines bases pour vous en sortir. Sans aller vers l’aspect structurel des prises de parole, je vous propose aujourd’hui d’examiner avec moi l’aspect émotionnel de ces dernières.
Parler en public : les différentes émotions
Avant même de penser à vous donner des pistes de réflexion et d’action, j’aimerais attirer votre attention sur le fait qu’il y a 2 grandes catégories d’émotions qui impactent vos prises de parole en public: celles qui bloquent et celles qui font rêver.
Les émotions qui bloquent sont souvent liées soit au contexte, soit au dialogue interne qui prend trop de place. Ces émotions qui bloquent prennent des noms différents selon les personnes: stress, timidité, trac… Elles sont là pour de nombreuses raisons que nous n’examinerons pas ici. Le fait est que ces émotions là sont néfastes à vos prises de parole. Que ce soit parce que vous avez eu un accrochage (verbal ou routier) avant votre discours, parce que vous avez l’impression de ne pas être à votre place peu importe. Votre envie de bien faire qui vous paralyse? On s’en préoccupera plus loin.
Pour le moment gardon en tête que cette catégorie d’émotions existe mais que ce n’est pas une fatalité.
En contrepoint de ces émotions qui gênent, il y a les émotions qui font rêver: vous êtes motivé(e), heureux(se), calme, concentré(e)… et tout cela se transmet à votre auditoire. Ces émotions là, elles sont bénéfiques, elles sont plantées en vous grâce à un dialogue interne aidant, grâce à des expériences positives ou à une préparation mentale adaptée. Bref elles sont là et c’est chouette.
Quel est le point commun entre ces deux gammes d’émotions? Comment ces deux facettes de votre vie émotionnelle se répondent?
Votre dialogue interne, nous allons voir plus loin quelques pistes mais notez ça dans un coin.
Bien parler en public grâce à l’intelligence émotionnelle
L’intelligence émotionnelle est un courant de pensée qui stipule que si nous prenons conscience de nos émotions, ces dernières nous renseignent souvent sur notre fonctionnement profond. Qu’ainsi, en ayant ces informations, nous pouvons corriger notre comportement et mieux avancer.
Les travaux de Daniel Goleman sont fondamentaux sur ce sujet. Certains résument l’intelligence émotionnelle au Quotient Émotionnel ce qui est selon moi assez réducteur. L’intelligence émotionnelle implique à la fois de l’empathie, de la connaissance de soi, de l’écoute, de l’adaptabilité… bref, des qualité difficilement mesurables et très subjectives.
Voici ce qui est à retenir pour notre propos du jour: écouter ses émotions = comprendre leur origines = adapter son comportement = faire quelque chose de différent = potentiellement obtenir quelque chose de nouveau.
Si nous appliquons l’intelligence émotionnelle à la prise de parole en public voici ce que nous pourrions obtenir. Je précise d’emblée que je vous partage ici ce qui me bloquait MOI et non une réalité générale. Chaque personne étant différente, ce serait stupide d’appliquer le même filtre à tous.
Lors d’une soutenance de Master, j’ai pris le mauvais aiguillage émotionnel, j’ai finis par être considéré comme arrogant alors que ce qui me motivait était l’envie de faire mes preuves et de montrer l’ampleur et la qualité de mon travail (selon moi).
En mettant un enjeu complexe (faire ses preuves) et important (soutenance de Master 2) j’ai créé un contexte explosif ou je n’ai pas obtenu le résultat attendu. Après analyse, j’ai créé un autre cadre de pensée que je résume ainsi :
J’ai envie de promouvoir mes idée = donc je privilégie le dialogue et une posture constructive pour faire passer mes idées (au moins lors de débats) = je suis plus posé et moins « rentre dedans » = mes idées sont mieux entendues = j’obtiens ce que je veux : la promotion de mes idées.
Pour reprogrammer ce cadre de pensée, j’ai du aller questionner mon attitude, mes émotions lors de cette soutenance. J’ai du m’apercevoir que ce qui m’avait bloqué, l’envie de faire mes preuves pouvait être mieux dosé pour devenir non plus un frein mais une ressource.
Pistes d’action pour mieux parler en public
La première vous l’aurez compris est de creuser du coté des émotions qui bloquent pour éventuellement voir l’intention positive derrière. En voyant l’intention positive, vous pouvez créer un nouveau cadre de pensée qui sera plus aidant.
Une autre piste d’action est de vous dire les choses par exemple : « je ressens du stress car je souhaite réussir ma présentation. Ce stress est l’expression de ma conscience professionnelle et je le remets à sa juste place ».
On sous estime souvent le pouvoir de la respiration dans ce genre de situations, je vous renvois à cet article pour creuser le sujet.
Enfin, utiliser un ancrage en PNL est toujours une bonne option.
Pour conclure, souvenez-vous que nous ressentons nos émotions pour de bonnes raisons et qu’il est souvent plus question de dosage de ces émotions que de nature. Les deux familles que j’ai présenté plus haut dans cet article sont en fait souvent les même émotions différemment dosées. Il vous appartient de faire en sorte que le mélange soit bénéfique.
Vous pouvez y parvenir.
Bon weekend.
William