Synchronisation PNL et leçon de bouddhisme

Bonjour à tous,

selon vous quel est le rapport entre la synchronisation en PNL, votre auguste serviteur, le bouddhisme et l’aéroport de Bangkok? Il va falloir lire tout cet article pour le découvrir.

 

La synchronisation en PNL

la synchronisation est une des techniques les plus connues de la PNL. Elle est parfois moquée, suspectée ou simplement dédaignée par ceux qui ne l’ont jamais vue en action. Nous verrons plus loin combien cette technique peut être efficace.

 

Les bases de la synchronisation en PNL:

Se synchroniser avec une personne, pour la PNL, signifie avoir la même gestuelle, la même posture, voire la même respiration que son interlocuteur. En adoptant un non verbal proche de celui de l’interlocuteur, vous marquez votre proximité avec lui. Plutôt utile quand on se souvient que “qui se ressemble, s’assemble”.

Pour bien se synchroniser avec une personne, il faut donc commencer par l’observer. regardez donc comment elle se tient, comment elle change d’appuis. Regardez également comment elle “gère” ses bras, sont-ils croisés? Le long du corps?

Quand nous souhaitons bien répondre à une question, nous portons attention à cette dernière. Quand nous souhaitons bien converser avec une personne, l’écoute à sa place mais l’observation également.

 

Application de la synchronisation en PNL

La synchronisation simple va vous mener à devenir miroir de l’autre personne, discrètement et, éventuellement, avec des mouvements plus discrets. Par exemple, si votre interlocuteur remet ses lunettes en place, quelques secondes plus tard portez la main à votre tempe, ou au coin de votre oeil. Inconsciemment, cela aidera à créer un lien.

Pareillement, si vous êtes assis et que la personne avec qui vous discutez ponctue ses propos de gestes, vous pouvez tendre vers une gestuelle plus évocatrice à votre tour.

 

La synchronisation peut aussi être “croisée”: si face à vous, on croise les bras, croisez les jambes ou les chevilles… Je trouve cette partie moins naturelle et surtout, elle risque de vous détourner de la conversation. Je vous encourage à fouiller le sujet.

Exemple de synchronisation intelligente. Les jambes croisées son adaptées selon la physiologie de la personne, les bras se répondent modérément.

 

La synchronisation la plus simple pour moi (ce qui veut dire que ce n’est pas nécessairement votre cas) est la plus discrète: la synchronisation du souffle. Nous avons tous une manière de respirer qui est bien particulière. En adoptant la même rythme au niveau du souffle et donc au niveau de la parole, nous “emballons” notre message de manière à ce qu’il soit le plus intelligible possible pour notre interlocuteur.

 

Enfin, la synchronisation va aussi porter sur le vocabulaire et la structure langagière utilisées, mais ceci est une autre histoire, déjà abordée pour partie ici avec les métaprogrammes et ici avec les prédicats.

 

Exemple personnel:

Nous sommes en juillet 2015. Après 3 semaines en Thaïlande, ma compagne et moi partons pour le Cambodge pour quelques jours afin de visiter les temples d’Angkor.

Depuis notre arrivée, le bouddhisme est au coeur de l’aspect culturel de notre voyage. Les moines sont aisément visibles dans la vie quotidienne, les temples sont légion et leur visite apporte toujours de nombreuses questions.

Pendant ces 3 semaines, nous avons beaucoup été incités à consommer le pays : voir plus, acheter plus, bouger plus… mais pas à le connaître. J’éprouve une certaine frustration vis à vis de cela, surtout que nos quelques tentatives pour parler avec des moines bouddhistes se sont heurtées à la barrière de la langue. L’envie de partager comme celle d’apprendre sont présentes, mais pas le vocabulaire.

Comme nous sommes entre 2 avions, nous avons une bonne heure à tuer à l’aéroport de Bangkok.

Alors que nous avons du temps devant nous, devant notre porte d’embarquement, je vois un moine, installé avec sa tablette tactile, en train de lire. Je ne souhaite pas l’interrompre mais, dans le même temps, je vois une belle occasion d’apprendre. Je m’installe face à lui, près de 3 mètres nous séparent. J’ouvre mon sac, posé en miroir par rapport au sien, prends ma propre tablette tactile et commence à lire. Des gens passent entre nous, je reste sur ma lecture tout en regardant du coin de l’oeil son attitude. Avec une bonne minute de décalage, je reproduis ses changements de position (jambes croisées, tendues, pliées, tablette tenue à une main, à 2…). Au bout de 10 minutes, nos regards se croisent et il me demande d’où je viens, je lui réponds et lui demande comment se passe son voyage?

 

Nous discuterons pendant une bonne vingtaine de minutes, d’abords de nos vies respectives puis du bouddhisme. Quand il m’a demandé ce que je faisais dans la vie, il m’a dit “on fait pareil: on libère les gens de ce qui les empêche d’être heureux!” (j’ai globalement rougit de la tête aux pieds à cette phrase). J’ai appris une vision du bouddhisme que je n’avais jamais rencontré dans les livres. J’ai eu la chance de discuter avec un moine éduqué, qui savait parler l’anglais et qui était en permanence entre Vientiane et Bangkok pour la poursuite de son érudition.

Au final, j’en ai tiré une grande joie et j’espère avoir partagé quelque chose d’intéressant pour lui également.

Sans la synchronisation, je ne pense pas que ça aurait été possible.

 

Maintenant c’est à vous de jouer. La synchronisation n’est ni une panacée, ni une méthode magique. C’est une technique qui demande de la pratique et du discernement dans son application. C’est une excellente astuce pour entrer en rapport avec les gens et avoir de bonnes communications. Le fameux rapport de qualité tant vanté par la PNL.

A vous d’essayer et de vous faire une idée.

Bon weekend

William

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